
ACCOMPAGNANDO
présente le Trio Schönway
Les musiciens
Fondé en 2024, le Trio Schönway réunit des artistes angevins désireux de porter un projet musical personnel dans une formation singulière : voix de ténor, alto ou violon, et piano. Outre une œuvre originale de Vaughan Williams, leur répertoire comprend des arrangements d’œuvres de Jean-Sébastien Bach, Schubert, Gounod, Massenet, Chausson, Saint-Saëns, Richard Strauss… Les programmes sont complétés de lieder et mélodies voix et piano ainsi que de pièces et sonates alto et piano.

Antoine Chenuet, ténor
Après des études musicales variées (cor, musicologie, écriture au CNSM de Paris), Antoine Chenuet se distingue comme ténor dans les théâtres de Toulon (Pang, Turandot de Puccini), Dijon (Harlekin, der Kaiser von Atlantis de Ullmann), Metz (Le Brésilien, la Vie Parisienne d’Offenbach), avec l’Orchestre National de Lille (Le Remendado, Carmen) et au Festival de Salzbourg (les Rechants de Messiaen avec les Solistes XXI). Il rejoint régulièrement les choeurs de l’Opéra de Paris et de Radio France ainsi que les ensembles Musicatreize, Les Métaboles et Accentus.

Hugo Chenuet, alto ou violon
Après un premier prix de violon au Conservatoire d’Angers, Hugo Chenuet étudie l’alto au CNSM de Lyon puis dans les Hochschule de Munich et Zürich. Il rejoint régulièrement des orchestres comme l’ONPL, l’Orchestre National de Bordeaux Aquitaine, l’Orchestre National de Lyon et les Opéras de Bâle et Limoges. Il enseigne le violon et l’alto dans les Conservatoires d’Angers et Thouars ainsi que pour les orchestres DEMOS.

Julien Dupré, piano
Diplômé du CNSM de Paris puis formé à l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Paris, le pianiste Julien Dupré est chef de chant dans les opéras de Lyon et Tours avant de se fixer à Angers-Nantes-Opéra. Il est chef-assistant des productions des Noces de Figaro et de Don Juan de Mozart, des deux Veuves de Smetana et des Noces de Stranvinski. Il est aujourd’hui accompagnateur au Conservatoire d’Angers.
Le concert du 12 octobre 2024
Jean-Sébastien Bach, “O Seelenparadies” (Cantate 172) (1714)
Les airs avec un « instrument obligé » sont une des possibilités pour le trio sans recourir à une véritable transcription. Cet air est issu d’une cantate au titre résolument musical et fort à propos dans la rencontre de la voix et d’un instrument à cordes : “Erschallet, ihr Lieder, erklinget, ihr Saiten ! » (Résonnez, cantiques, sonnez, instruments à cordes !). Les très longues phrases évoquent un souffle divin ininterrompu au paradis des âmes, dans un mode mineur lumineux, empreint d’une gravité toute protestante.
Richard Strauss, Cäcilie (1897)
Après un prélude baroque au concert, “La plus enflammée des mélodies amoureuses de Strauss”, quasiment “un air d’opéra wagnérien » selon les musicologues. “Si tu savais comme je t’aime… tu aimerais avec moi” résume le poème. Le dernier compositeur post-romantique allemand a d’ailleurs orchestré ce lied, tout comme Morgen, la dernière pièce du programme.
Max Bruch, Romance pour alto et orchestre (ici avec piano) (1911)
A l’instar de Richard Strauss, Max Bruch prolonge la tradition romantique allemande. L’expression intime est ici opulente, débordant la simple romance. Pour autant, le sourire final scintillant met en perspective tous les émois traversés.
Ralph Vaughan Williams, 4 Hymns (1911)
Même date de composition que la Romance précédente, et pourtant un univers musical tout autre, à la fois plus moderne et plus modal, voire archaïsant, notamment par l’inspiration sacrée appelant l’intemporel. Ces quatre hymnes sont le coeur de notre programme. Il s’agit de la principale oeuvre originale pour notre formation. Ce cycle est composé sur des textes de prédicateurs et la musique met en relief les pleins et déliés de leur rhétorique. Dans l’exorde on interpelle Dieu ! Le coeur des fidèles est comparé au temple d’où seront chassés les marchands. Il s’ensuit une parabole, une âme tourmentée transfigure sa peine grâce à la foi. Enfin, se succèdent une prière et une procession solennelle.
Henri Vieuxtemps, Élégie pour alto et piano (1848)
Violoniste émérite, “rockstar” de son temps, Henri Vieuxtemps a composé cette élégie lors d’un voyage en Russie, ces belles pages équilibrent effusions nostalgiques et virtuosité tourbillonnante.
Benjamin Britten, Sonnet (1943)
Cet extrait de la sérénade pour ténor, cor et orchestre à cordes de Britten est la seule pièce du cycle sans le cor. Elle entre en résonance avec les hymnes de Vaughan Williams. Le prodigieux et éphémère poète John Keats a laissé des vers pleins de musicalité que Britten a sublimé. On y accueille la mort avec sérénité.
Richard Strauss, Morgen (1897)
Écho de Cäcilie en début de programme, Morgen! (« demain! ») dépeint l’au-delà radieux d’un romantisme éternel.